Glossaire:
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Type: nom commun.
Type de mot: masculin.
Définition: L’ordre de jeûner en s’abstenant de
nourriture ne se trouve pas dans la loi donnée à Moïse. Chez les
Hébreux, le mot "jeûner" avait le sens de soumettre son âme au Dieu
très saint, d’humilier son âme (Lév.
16, 29 ; 23, 27 ; Nom. 29, 7). Un jeûne
volontaire est mentionné pour la première fois dans la Bible lorsque le
roi David supplie Dieu pour la guérison de l’enfant issu de sa liaison
coupable avec Bath-Shéba (2 Sam.
12, 22 ). Plus tard, les Ecritures présentent plusieurs
exemples de jeûnes dans un temps de faiblesse et d’humiliation pour
donner plus de force à la prière (Esd.
8, 21 ; Néh. 29, 21 ; Est. 4, 3 ; Dan.
6, 18 ; 9, 3 ; Zach. 8, 19). Le jeûne auquel le Seigneur prend plaisir n’est pas un jeûne hypocrite (Matt.
6, 16-19), mais un vrai jeûne suivi d’actions (Es. 58 ). Le N.T.
n’impose pas le jeûne aux chrétiens de façon formelle, mais reconnaît
son utilité. Aucun mérite ne s’y attache, mais il contribue à une plus
complète mise à part pour la prière. Quand les chrétiens y recourent,
c’est pour obtenir certains exaucements aux prières (Matt.
17, 21 ; 1 Cor. 7, 5) et pour discerner la volonté du Seigneur (Act.
13, 2-3).
Le jeûne mentionné en Act. 27, 9 se réfère au "jour des propitiations", le jour le plus important dans le calendrier hébraïque (Lév. 16, 29-34 ; 23, 26-32). Aujourd’hui on l’appelle "Yom Kippur". C’était l’unique occasion dans l’année où le souverain sacrificateur pénétrait dans le lieu très saint (Ex. 30, 10 ; Héb. 9, 7-10) pour faire propitiation pour les péchés des sacrificateurs et de tout le peuple. C’était aussi la seule date à laquelle le peuple était appelé à s’humilier.