Le questionnaire de l'école du sabbat présenté en français est disponible afin de faciliter votre étude.
Texte à étudier : Jn 18:33-19:5; Jn 19:17-22; Jn 19:25-27; Lc 2:34, 35; Jn 20:1-18; 1 Cor 15:12-20.
Verset à mémoriser :« Pilate lui dit: Tu es donc roi? Jésus répondit: Tu le dis, je suis roi. Je suis né et je suis venu dans le monde pour rendre témoignage à la vérité. Quiconque est de la vérité écoute ma voix » (Jean 18:37, LSG).
Etude du Samedi Après-midi
Tout au long de ce chapitre, l’ironie joue un rôle important. La crucifixion et la résurrection de Jésus sont le point culminant de Jean. Les dix premiers chapitres couvrent environ trois ans et demi; les chapitres 11 à 20, en revanche, couvrent environ une à deux semaines.
Les quatre Évangiles présentent la mort de Jésus de différentes manières. Bien que leurs récits soient compatibles, chaque auteur met l’accent sur des points clés qui résonnent particulièrement avec les thèmes de son Évangile. Matthieu met l’accent sur l’accomplissement des Écritures; Marc souligne le parallèle entre le baptême de Jésus et la croix; et Luc se focalise sur la croix en tant que guérison et salut (l’histoire du voleur sur la croix).
Jean, cependant, présente la croix comme l’intronisation de Jésus, particulièrement liée à l’idée de l’heure, qui est mentionnée à de nombreuses reprises tout au long du livre (Jn 7:30, Jn 8:20, Jn 12 :27). Cette idée d’intronisation est une image ironique puisque la crucifixion était le moyen le plus ignominieux et le plus honteux de mourir que les Romains utilisaient. Ce contraste souligne la représentation profondément ironique que Jean présente: Jésus mourut d’une mort ignominieuse, mais c’était, en même temps, Son intronisation glorieuse en tant que Sauveur.
* Étudiez cette leçon pour le sabbat 21 décembre.
Etude de Dimanche
Dans Jean 18:28-32, le procès de Jésus n’est pas décrit en détail. L’accent est mis sur Jésus, amené devant Ponce Pilate.
Lisez Jean 18:33-38. De quoi Pilate et Jésus parlaient-ils?
Le gouverneur demanda à Jésus s’Il était le roi des Juifs (Jn 18:33). C’était la première référence à ce titre mais ce ne serait pas la dernière. Jésus demanda à Pilate s’il posait cette question de lui-même ou si d’autres lui avaient parlé de cela. Sa question renversa la situation contre le gouverneur, lui demandant s’il comprenait à qui il s’adressait. Le lecteur sait déjà que Jésus est le Roi. Le gouverneur le saura-t-il?
Pilate répondit par sa propre question: « Moi, suis-je Juif? Ta nation et les principaux sacrificateurs t’ont livré à moi: qu’as-tu fait? » (Jn 18:35, LSG). C’était une esquive, enracinée dans l’irritation de l’application étroite de la question de Jésus. C’était le premier pas du gouverneur pour s’éloigner de la vérité, laissant les préjugés étouffer sa perception.
Jésus répondit que Son royaume n’est pas de ce monde (Jn 18:36). Pilate en déduisit alors avec perspicacité que Jésus affirmait être un roi (Jn 18:37). Cela conduisit à l’explication importante de Jésus selon laquelle Il est né pour témoigner de la vérité et que toute personne qui est « de la vérité » écoute Sa voix (Jean 18:37). Pilate demanda alors: « Qu’est-ce que la vérité? » (Jn 18:38). Mais il n’attendit pas la réponse. Au contraire, il sortit pour essayer de sauver Jésus de la foule.
La vérité est un thème de l’Évangile de Jean. Étant la Parole éternelle (logos, Jn 1:1-5), Jésus est la Lumière et la Vérité. Tout cela est en contraste avec l’obscurité et l’erreur. Il est plein de grâce et de vérité (Jn 1:14). La grâce et la vérité sont venues par Lui (Jn 1:17). Jean-Baptiste avait rendu témoignage à la vérité (Jn 5:33). Jésus avait affirmé que Son Père est « vrai » (Jn 7:28), et Lui-même avait entendu la vérité de Son Père (Jn 8 :40). Jésus est « le chemin, la vérité et la vie » (Jn 14:6). La Parole de Dieu est « vérité » (Jn 17:17). Malgré sa question, Pilate avait manqué l’occasion de connaitre la vérité à cause de ses préjugés, de ses décisions antérieures et des pressions exercées sur lui.
Comment comprenez-vous l’idée que Jésus est la Vérité?
Etude de Lundi
Lisez Jean 18:38-19:5. Comment Pilate avait-il essayé de persuader le peuple à demander la libération de Jésus?
Pilate n’attendit pas la réponse de Jésus concernant la vérité. Au contraire, il sortit de nouveau, pour essayer de persuader le peuple. En dialoguant avec eux, au lieu de simplement laisser Jésus s’en aller, Pilate se plaçais dans une position désavantageuse. Les chefs religieux surent qu’ils pouvaient manipuler le gouverneur à travers la foule.
Pilate fit référence à la coutume de libérer un prisonnier au moment de la Pâque et demanda si le peuple voulait qu’il libère « le roi des Juifs ». Étonnamment, et assez ironiquement, le peuple demanda la libération d’un brigand nommé Barabbas plutôt que de l’innocent Jésus.
C’est alors que commencèrent les moqueries et l’humiliation de Jésus. Les soldats romains tressèrent une couronne d’épines qu’ils posèrent sur Sa tête, Lui portèrent un manteau en pourpre, et s’approchant de Lui et Le saluant d’un air moqueur comme roi des Juifs. Ce type de salutation par les soldats serait similaire à la façon dont ils saluaient l’empereur, mais ici, c’était fait par dérision.
En jouant sur la pitié du peuple, Pilate semblait chercher un moyen de libérer Jésus. Il fit sortir Jésus portant la couronne d’épines et le manteau de pourpre. La scène, non commentée par Jean, montre Jésus dans un faux costume royal, et le gouverneur disant au peuple: « Voici l’homme » (Jn 19:5). Cela rappelle au lecteur les paroles de Jean-Baptiste dans Jean 1:29, LSG: « Voici l’Agneau de Dieu, qui ôte le péché du monde ». Le fait que le gouverneur païen présente le Messie dans cet habit royal devant Israël est ironique.
Cependant, comme le montre Jean 19:6-16, la foule réclama la crucifixion de Jésus, en se basant sur Sa prétention d’être le Fils de Dieu. Cela effraya Pilate qui chercha d’autant plus à organiser la libération de Jésus. Mais les dirigeants scellèrent le destin de Jésus en prétendant que Le libérer, c’est s’opposer à César. Ils savaient que par loyauté envers César, Pilate ne pouvait pas libérer quelqu’un qui revendique le même titre que lui. Les chefs religieux disaient qu’ils n’avaient pas d’autre roi que César. Ainsi, leur haine profonde de Jésus était plus grande que leurs aspirations nationales. Pour se débarrasser de ce Jésus, ils étaient prêts à sacrifier leurs prétentions à l’autonomie nationale.
Comme c’est effrayant: un dirigeant païen voulait libérer Jésus alors que les chefs spirituels de la nation, qui auraient dû Le reconnaitre, voulaient qu’Il soit plutôt crucifié! Quelles leçons pouvons-nous tirer de cette situation pour nous-mêmes?
Etude de Mardi
Comme le montre Jean 19:17-22, Pilate avait fait une inscription en latin, en grec et en hébreu qui disait: « Jésus de Nazareth, roi des Juifs » (Jn 19:19). Les chefs religieux voulaient que le contenu de l’inscription change. Mais Pilate n’avait rien voulu de tout cela, et l’inscription était restée, un témoignage muet de la vérité sur Jésus et l’un des marqueurs que Jésus était intronisé sur la croix en tant que Roi. Jésus était là, en effet leur Roi, le Roi des Juifs, pendu à une croix comme un vulgaire criminel.
« Une puissance supérieure à Pilate et aux Juifs a voulu que cette inscription fût placée au-dessus de la tête de Jésus. Par ce moyen, la Providence divine fera réfléchir les hommes et les poussera à sonder les Écritures. » Ellen G. White, Jésus-Christ, p. 750.
Lisez Jean 19:25-27. Quelle scène touchante concernant la mère de Jésus s’était-il produite à la croix?
Parmi ceux qui se tenaient au pied de la croix ce jour-là, se trouvait Jean, le disciple bienaimé, ainsi que Marie, la mère de Jésus, et d’autres. De nombreuses années auparavant, Siméon avait prédit cette expérience lorsque Joseph et Marie avaient amené Jésus au temple pour Le consacrer (comparez à Lc 2:34, 35). Maintenant, dans Ses derniers instants, Jésus s’adressa à Sa mère. « Femme, voilà ton Fils » Et Il dit à Jean: « Voilà ta mère » (Jn 19:26, 27).
Lisez Jean 19:28-30. Quelle est la signification des dernières paroles de Jésus: « Tout est accompli »?
Le verbe grec tele? (achever, finir, accomplir) utilisé au verset 28 (« tout était déjà consommé », LSG) est le même verbe utilisé au verset 30 (« Tout est accompli »). De plus, un mot connexe, teleio? (achever, rendre parfait) apparait aussi au verset 28 en référence à l’accomplissement des Écritures (« afin que l’Écriture fût accomplie », LSG). Aussi horrible que fût la scène, tout s’accomplissait, se finissait, s’achevait. Quand Jésus dit: « Tout est accompli », Il était en train d’achever, d’accomplir l’œuvre que le Père Lui avait confiée.
Que signifient les paroles de Jésus: « Tout est accompli », pour chacun de nous? Qu’est-ce qui a été accompli, et comment cela s’applique-t-il à nos vies?
Etude de Mercredi
Lisez Jean 20:1-7. Quelle est l’importance de ce qui est décrit dans ces versets pour nous?
Jésus était mort tard un vendredi après-midi et était ressuscité tôt le dimanche. Puisque le sabbat était proche au moment où Il avait été enseveli (Jn 19:42), le processus d’inhumation fait à la hâte resta inachevé. Malgré leur amour pour Jésus, Ses disciples avaient observé le jour du sabbat et n’étaient pas allé au tombeau (comparez à Mc 16:1, Lc 23:56). Après le sabbat, un certain nombre de femmes achetèrent des aromates pour les apporter au tombeau le dimanche matin. À leur grande surprise, la pierre avait été roulée et le tombeau était vide.
Marie de Magdala fut l’une de celles qui vinrent de bonne heure au tombeau. Elle courut raconter à Pierre et à Jean ce qu’elle avait vu. Les deux hommes s’y rendirent en courant. Jean avait devancé Pierre et était arrivé le premier. Se baissant, il regarda à l’intérieur et vit les linges de lin avec lesquels Jésus avait été enveloppé. Mais il n’y entra pas.
Pierre, cependant, entra à l’intérieur et vit les bandes qui s’y trouvaient. Il vit aussi le linceul qu’on avait mis sur la tête de Jésus, plié dans un lieu à part.
Lisez Jean 20:8-10. Quelle était la signification du linceul plié?
Après Pierre, Jean entra aussi dans le tombeau. Jean 20:8 dit qu’il était entré, vit et crut. Pourquoi le fait de voir les bandes et le linceul, plié dans un lieu à part, amènerait-il Jean à croire que Jésus était ressuscité d’entre les morts?
Pour répondre à cette question, il est nécessaire de se demander pourquoi le tombeau serait vide en premier lieu. La réponse la plus typique serait les pilleurs de tombes. Mais cette explication échoue pour trois raisons. Tout d’abord, Matthieu nous dit que le tombeau était gardé (Mt 27:62-66), ce qui rend le vol du corps peu probable. Deuxièmement, les pilleurs de tombes volent généralement des objets de valeur, et non des corps en décomposition. Troisièmement, les pilleurs de tombes sont souvent pressés et ne plient pas les linges funéraires. Il n’est donc pas étonnant que lorsque Jean vit le linceul plié, il crut que Jésus était ressuscité d’entre les morts.
Etude de Jeudi
Lisez Jean 20:11-13. Que s’était-il passé dans ce passage, montrant la raison pour laquelle Marie de Magdala ne comprenait toujours pas la signification du tombeau vide?
La dernière référence à Marie dans le texte qui précède celui-ci est qu’elle parlait à Pierre et à Jean du tombeau vide (Jn 20:2). Ils coururent au tombeau, et elle y revint un peu plus tard. Après que Pierre et Jean eurent inspecté le tombeau, ils partirent. Mais Marie revint et, en pleurant, s’y attarda. Sans doute avait-elle beaucoup pleuré ces derniers jours. Et maintenant, ça aussi? Se penchant, elle regarda à l’intérieur.
À sa grande surprise, deux anges vêtus de blanc se trouvaient dans le tombeau, assis à l’endroit où le corps de Jésus avait été posé. Ils lui demandèrent: « Femme, pourquoi pleures-tu? » (Jn 20:13, LSG). Elle répondit avec douleur que son Seigneur avait été enlevé, et qu’elle ne savait pas où on L’avait mis.
Lisez Jean 20:14-18. Qu’est-ce qui avait tout changé pour Marie?
Les yeux larmoyants, Marie se retourna et vit quelqu’un debout derrière elle. Avec des mots semblables à ceux des anges, l’Étranger demanda: « Femme, pourquoi pleures-tu? Qui cherches-tu? » (Jn 20:15, LSG). Elle pensa qu’elle parlait au jardinier et lui demanda de l’aider à trouver le corps de Jésus.
L’Étranger ne dit qu’un seul mot: « Marie ». Ce fut une révélation d’un seul mot qui changea le monde. Soudain, Marie, surprise, réalisa que c’était le Jésus ressuscité qui lui parlait et elle Le reconnut. Jésus insista pour qu’elle ne Le touche pas, car Il devait monter vers Son Père. Mais sa mission était d’aller dire aux disciples qu’Il « monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu » (Jn 20:17, LSG). Marie avait accompli sa mission. Elle dit aux disciples qu’elle avait vu le Seigneur et raconta également tout le reste des détails qu’Il avait partagés avec elle (Jn 20:18).
Lisez 1 Corinthiens 15:12-20. Selon Paul, à quoi servirait notre foi chrétienne si Christ n’était pas ressuscité d’entre les morts?
Etude de Vendredi
Lisez Ellen G. White, « Tout est accompli », pp. 762-770; « Le Seigneur est ressuscité », pp. 783-790; et « Pourquoi pleures-tu? » pp. 791-796, dans Jésus-Christ. Voir aussi, Clifford Goldstein, Risen: Finding Hope in the Empty Tomb (Nampa, ID: Pacific Press, 2020).
« Pilate désirait délivrer Jésus. Mais il voyait bien qu’il ne pouvait pas le faire en conservant sa position et ses honneurs. Il préféra sacrifier une vie innocente plutôt que de perdre sa puissance mondaine. Combien il y en a qui, pour éviter une perte ou une souffrance, sacrifient les principes de la même manière. La conscience et le devoir montrent un chemin, l’intérêt personnel en montre un autre. On est entrainé par le courant dans une mauvaise direction, et quiconque accepte des compromis avec le mal est précipité dans les épaisses ténèbres du crime. » Ellen G. White, Jésus-Christ, p. 742.
« Le christ ne renonça à la vie que lorsqu’il eut accompli son œuvre et cette exclamation accompagna son dernier souffle: “Tout est accompli.” La bataille était gagnée. Sa droite et le bras de sa sainteté avaient remporté la victoire. Il avait planté l’étendard sur les hauteurs éternelles. Quelle joie parmi les anges! Le ciel tout entier s’associait au triomphe du Sauveur. Satan, vaincu, se rendait compte que la partie était perdue pour lui.
Les paroles: “Tout est accompli”, revêtaient la plus haute signification aux yeux des anges et des habitants des autres mondes. Cette grande œuvre de rédemption avait été accomplie non seulement pour nous, mais aussi pour eux. Ils partagent avec nous les fruits de la victoire du Christ. » Ellen G. White, Jésus-Christ, p. 762.
Discussion:
Quels processus de prise de décision peuvent vous aider à éviter de commettre le genre d’erreur que Pilate avait commise?
Pourquoi Jésus devrait-Il mourir à notre place? Pourquoi devrait-Il être notre Substitut? Pourquoi Sa mort était-elle nécessaire pour que nous ayons le salut? Quels passages des Écritures appuient-ils votre réponse?
Quelle est la relation entre les preuves bibliques et les preuves historiques lorsqu’il s’agit de croire en la résurrection de Jésus? C’est-à-dire, quelles sont les preuves historiques qui confirment puissamment la résurrection de Jésus?
Pensez à 1 Corinthiens 15:12-20. Comment peut-on comprendre l’idée que, sans la résurrection de Christ, « ceux qui sont morts en Christ sont perdus » (1 Cor 15:18), si ceux qui sont « morts en Christ » vont immédiatement au ciel? Comment les paroles de Paul confirment-elles la vérité selon laquelle les morts dorment jusqu’à la résurrection au retour de Christ?