Le questionnaire de l'école du sabbat présenté en français est disponible afin de faciliter votre étude.
Texte à étudier : Jb 30:26; Mt 27:46; Jb 38:1-12; Ps 73; Gn 2:16, 17; Apo 21:3, 4.
Verset à mémoriser :« Il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus, et il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car les premières choses ont disparu » (Apocalypse 21:4, LSG).
Etude du Samedi Après-midi
Le plus grand problème auquel le christianisme est confronté est peut-être le problème du mal – comment concilier le fait que Dieu est parfaitement bon et aimant avec la présence du mal dans ce monde? Bref, si Dieu est bon et tout-puissant, pourquoi y a-t-il du mal, et tant de mal?
Cela n’est pas seulement un problème académique, mais quelque chose qui trouble profondément beaucoup de gens et qui empêche certains de connaitre et d’aimer Dieu.
« L’origine et la raison d’être du péché sont pour bien des esprits un sujet de vive perplexité. Voyant le mal et ses terribles conséquences, ils se demandent comment tant de souffrances et de malignité peuvent se concilier avec la souveraineté d’un être infini en puissance, en sagesse et en amour. Incapables de pénétrer ce mystère, ils cherchent l’explication dans de fausses interprétations et dans des traditions humaines qui leur ferment les yeux sur des vérités essentielles au salut et clairement révélées dans la Bible. » Ellen G. White, La tragédie des siècles, p. 433.
Beaucoup d’athées identifient le problème du mal comme la raison pour laquelle ils sont athées. Mais comme nous le verrons cette semaine et dans les semaines à venir, le Dieu de la Bible est entièrement bon, et nous pouvons Lui faire confiance, en dépit du mal qui infecte tant notre monde déchu.
* Étudiez cette leçon pour le sabbat 15 février.
Etude de Dimanche
Le problème du mal est exprimé non seulement dans les contextes contemporains, mais aussi dans les Écritures elles-mêmes.
Lisez Jb 30:26, Jer 12:1, Jer 13:22, Mal 2:17 et Ps 10:1. Comment ces textes mettent-ils le problème du mal au premier plan de l’expérience humaine?
Ces textes soulèvent de nombreuses questions qui nous sont encore d’actualité. Pourquoi semble-t-il que les méchants prospèrent et que ceux qui font le mal en jouissent, même si ce n’est pas toujours le cas, mais quand même c’est assez souvent le cas? Pourquoi les justes souffrent-ils tant? Où se trouve Dieu quand le mal se produit? Pourquoi Dieu semble-t-Il parfois être loin de nous, voire caché?
Quoi que nous disions sur ces questions et sur le problème du mal en général, nous devons nous assurer de ne pas banaliser le mal. Nous ne devons pas essayer de résoudre le problème en minimisant la gravité du mal dans le monde. Le mal est très mauvais, et Dieu le déteste encore plus que nous ne le détestions. Ainsi,nous pouvons nous joindre au cri qui retentit dans toute l’Écriture en réponseaux nombreux maux et injustices dans le monde: « Jusques à quand, ô Éternel? »
Lisez Matthieu 27:46. Comment comprenez-vous ces paroles de Jésus? Que transmettent-elles sur la façon dont le mal a touché Dieu de la manière la plus frappante qui soit?
Sur la croix, Jésus Lui-même avait posé la question: « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné? » (Mt 27:46, LSG). Ici, en particulier, nous voyons que Dieu Lui-même est touché par le mal, une vérité étonnante puissamment mise en évidence dans la souffrance et la mort de Christ sur la croix, où tout le mal du monde était tombé sur Lui.
Mais même dans ce cas, il y a de l’espoir. L’œuvre de Christ à la croix a vaincu la source du mal, Satan, et finira par défaire entièrement le mal. Jésus avait cité les paroles du Psaumes 22:1, et le Psaume se termine en triomphe.
Sur la croix, Jésus attendait avec impatience une espérance qu’Il ne voyait pas à l’époque. Comment pouvons-nous tirer du réconfort de Son expérience quand nous aussi, n’arrivons pas à voir l’espérance devant nous?
Etude de Lundi
La fin de l’histoire viendra avec le triomphe de l’amour sur le mal. Mais, en attendant, de nombreuses questions troublantes demeurent. Comment pouvons-nous penser et parler du problème du mal d’une manière utile?
Lisez Job 38:1-12. Comment la réponse de Dieu à Job éclaire-t-elle le problème du mal? Que savons-nous et ne savons-nous pas de ce qui pourrait être en train de se passer dans les coulisses?
Dans le récit, Job avait beaucoup souffert et avait lui-même exprimé de nombreuses questions sur la raison pour laquelle tant de mal et de souffrance lui étaient arrivés. Il avait demandé une audience à Dieu afin de chercher des réponses à ses questions, ne sachant pas qu’il se passait beaucoup plus de choses dans les coulisses, dans la cour céleste (voir Jb 1-2).
La réponse de Dieu à Job est frappante. Plus précisément, « L’Éternel répondit à Job du milieu de la tempête et dit: qui est celui qui obscurcit mes desseins par des discours sans intelligence? » (Jb 38:1, 2, LSG). Une traduction l’exprime en ces mots: « Quel est celui qui dénigre les desseins de Dieu par des discours dépourvus de sens ? » (Jb 38:2, Ancien Testament Zadoc Kahn. Et, Dieu ajouta dans Job 38:4: « Où étais-tu quand je fondais la terre? Dis-le, si tu as de l’intelligence » (LSG).
Lisez Job 42:3. Comment la réponse de Job éclaire-t-elle ce que nous devons reconnaitre à propos de notre propre position?
Par Ses réponses, Dieu avait clairement fait comprendre à Job qu’il y a beaucoup de choses qu’il ne savait pas et ne comprenait pas. Tout comme Job, nous devons nous aussi humblement reconnaitre qu’il se passe beaucoup de choses dans le monde, et dans les coulisses, dont nous ne savons rien. Le fait que nous ne sachions pas quelles sont les réponses à nos questions ne signifie pas qu’il n’y a pas de bonnes réponses ou qu’un jour tout ne sera pas résolu. D’ici là, nous devons faire confiance à la bonté de Dieu, qui nous a été révélée de tant de façons.
Pensez au fait que nous ne sachions que peu de choses. Pourquoi, alors, devonsnous apprendre à vivre avec des questions sans réponse sur le plus difficile des sujets: le mal et la souffrance?
Etude de Mardi
Dieu proclame dans Ésaïe 55:8, 9: « Car mes pensées ne sont pas vos pensées, et vos voies ne sont pas mes voies, dit l’Éternel. Autant les cieux sont élevés au-dessus de la terre, autant mes voies sont élevées au-dessus de vos voies, Et mes pensées au-dessus de vos pensées » (LSG).
Les pensées de Dieu sont bien plus élevées que les nôtres. Nous ne pouvons même pas imaginer la complexité du plan divin pour l’histoire. Dans ce contexte, pourquoi devrions-nous nous attendre à être en mesure de connaitre précisément les raisons de Dieu pour ce qu’Il fait ou ne fait pas dans diverses situations?
Une façon d’aborder le problème du mal, basée sur la reconnaissance du fait que nous savons peu de choses, s’appelle le « théisme sceptique ». Le théiste sceptique est celui qui croit que Dieu a de bonnes raisons d’agir comme Il le fait, mais étant donné nos connaissances limitées, nous ne devrions pas nous attendre à être en mesure de savoir exactement quelles sont ces raisons. Le théiste sceptique est sceptique quant à la capacité humaine d’être conscient ou de comprendre pleinement les raisons de Dieu par rapport au mal dans ce monde. Ce n’est pas parce que l’on ne peut voir, par exemple, les microbes dans l’air autour de nous, qu’il n’y a pas de microbes. Le fait que l’on ne sache pas quelles sont les raisons de Dieu ne signifie certainement pas que Dieu n’a pas de bonnes raisons.
Lisez Psaumes 73. Comment le psalmiste aborde-t-il le mal et l’injustice qui l’entourent? Que voit-il, qui place sa compréhension dans une perspective différente?
Le psalmiste était profondément troublé par le mal dans le monde. Il regarda autour de lui et vit les méchants prospérer. Tout semblait injuste et inéquitable. Il n’avait pas de réponses à donner. Il se demandait s’il valait la peine de croire en Dieu et de Le servir, jusqu’à ce qu’il regarde dans le sanctuaire.
Le sanctuaire donne une partie de la clé du problème du mal, à savoir le fait de reconnaitre qu’il existe un juge juste qui apportera la justice et le jugement en Son temps.
Comment la compréhension adventiste de la doctrine du jugement et du sanctuaire peut-elle éclairer le problème du mal? Est-il utile pour vous de savoir que, bien que nous ayons beaucoup de questions maintenant, les détails de l’histoire et les justes jugements de Dieu seront révélés à la fin?
Etude de Mercredi
Même si nous ne comprenons pas les voies et les pensées de Dieu, les Écritures révèlent certaines choses qui aident à résoudre le problème du mal. L’un des moyens de résolution du problème logique du mal est connu sous le nom de défense du libre arbitre.
La défense du libre arbitre est l’idée que le mal est le résultat d’un mauvais usage du libre arbitre par la créature. Dieu n’est donc pas à blâmer pour le mal, car le mal est le résultat des créatures qui abusent du libre arbitre que Dieu nous a donné pour de bonnes raisons. Pourquoi, cependant, Dieu donnerait-il un tel libre arbitre?À cet égard, C. S. Lewis a écrit que « le libre arbitre, bien qu’il rende le mal possible, est aussi la seule chose qui rend possible tout amour, toute bonté ou toute joie digne d’être. Un monde d’automates – de créatures qui fonctionnaient comme des machines – ne vaudrait guère la peine d’être créé. Le bonheur que Dieu destine à Ses créatures supérieures est le bonheur d’être librement et volontairement unis à Lui et les uns aux autres. Et pour cela, ils doivent être libres. » (Mere Christianity, New York: MacMillan, 1960, p. 52).
Lisez Genèse 2:16, 17. Comment ces versets montrent-ils la liberté morale accordée à Adam et Ève?
Pourquoi leur donner un commandement s’ils n’avaient pas déjà le librearbitre? Adam et Ève avaient mangé le fruit défendu, et depuis lors, notre planète est remplie de mal. Dans Genèse 4, le chapitre juste après le récit de la chute, les terribles conséquences du péché se voient dans le meurtre d’Abel par son frère. Le récit de la chute montre comment l’utilisation abusive dulibre arbitre par Adam et Ève a introduit le péché et le mal dans l’histoire de notre planète.
Tout au long des Écritures, nous voyons la réalité du libre arbitre moral. (Voir Dt 7:12, 13; Js 24:14, 15; Ps 81:11-14; et Esa 66:4.) Chaque jour de notre vie, à un degré ou à un autre, nous exerçons nous-mêmes le libre arbitre qui nous a été donné par notre Créateur. Sans le libre arbitre, nous ne serions pas reconnaissables comme humains. Nous ressemblerions plus à une machine, ou même à un robot sans cervelle.
Sony Corporation a créé un chien robot, appelé Aibo. Il ressemble à un vrai chien mais ne tombe pas malade, n’est pas attaqué par les punaises, ne mord pas, n’a pas besoin de vaccins et ne perd pas de fourrure. Échangeriez-vous votre chien de chair et de sang contre un Aibo? Sinon, comment votre choix pourrait-il vous aider à mieux comprendre la raison pour laquelle Dieu nous a créés comme tels, avec le libre arbitre, malgré les risques que cela implique?
Etude de Jeudi
Dieu a accordé aux créatures le libre arbitre parce qu’il est nécessaire à l’amour. L’usage abusif de ce libre arbitre est la cause du mal. Encore une fois, de nombreuses questions demeurent. Dieu permet le mal (pour un temps), tout en le méprisant passionnément, car exclure Sa possibilité exclurait l’amour, et le détruire prématurément porterait atteinte à la confiance nécessaire à l’amour.
« Parce que Dieu a été méconnu, les ténèbres ont envahi la terre. Pour dissiper ces ombres lugubres, pour ramener le monde à Dieu, il fallait briser le pouvoir trompeur de Satan. L’emploi de la force ne pouvait produire ce résultat, car cet emploi s’oppose aux principes du gouvernement divin. Dieu n’accepte qu’un service d’amour; or l’amour ne se commande pas; il ne s’obtient pas par l’usage de la force ou de l’autorité. L’amour seul éveille l’amour. Connaitre Dieu c’est l’aimer; son caractère se manifeste en opposition avec celui de Satan. » Ellen G. White, Jésus-Christ, pp. 11-12.
Sans le libre arbitre, il ne pourrait y avoir d’amour, et si Dieu est amour, alors il semble clair que Dieu ne peut pas ne pas faire exister l’amour ou la liberté nécessaire à l’existence de l’amour. On pourrait aussi supposer que si nous connaissions la fin dès le commencement, tout comme Dieu, nous ne voudrions pas qu’Il se débarrasse de notre liberté. Après tout, qui voudrait vivre dans un univers sans amour?
Lisez Rm 8:18 et Apo 21:3, 4. Comment ces textes peuvent-ils nous donner confiance en la bonté de Dieu, malgré tout le mal dans notre monde?
Contrairement à nous qui ne pouvons voir à travers les ténèbres, Dieu peut voir la fin dès le commencement. Il peut aussi voir la béatitude éternelle promise à tous ceux qui placent leur foi en Jésus. Selon Romains 8:18, « les souffrances du temps présent ne sauraient être comparées à la gloire à venir qui sera révélée pour nous » (LSG). Avons-nous la foi et la confiance nécessaires pour croire à cette promesse merveilleuse?
De plus, l’amour et la liberté inhérents à l’amour étaient si sacrés, si fondamentaux, que, plutôt que de nous le refuser, Jésus était prêt à aller à la croix. Ainsi, Il nous a quand même accordé cette liberté, sachant ce que cela Lui couterait. Pourquoi est-ce une pensée si cruciale à garder toujours à l’esprit?
Comment le fait de garder à l’esprit la vérité selon laquelle Dieu nous accorde le libre arbitre nous aide-t-il à nous protéger du fait de penser que tout ce qui arrive est de la volonté de Dieu?
Etude de Vendredi
Lisez Ellen G. White, « L’origine du mal », pp. 8-19, dans Patriarches et prophètes.
« En vertu d’une sagesse infinie, Lucifer fut chassé du ciel et non pas détruit. Dieu ne pouvant accepter qu’une obéissance dictée par l’amour, la fidélité de ses créatures doit reposer sur la conviction de sa justice et de sa bonté. Or, si la destruction de Satan avait eu lieu alors, les habitants du ciel et des mondes — ne comprenant pas encore la nature et les conséquences du péché—n’eussent pas été à même de discerner la justice divine. Si l’ange rebelle avait été immédiatement exclu du nombre des vivants, beaucoup d’êtres auraient servi Dieu par crainte plutôt que par amour. L’influence du séducteur n’eût pas complètement disparu; son esprit de rébellion n’eût pas été totalement extirpé. Pour le bien de l’univers entier à travers les âges infinis, il fallait qu’il pût développer plus entièrement ses principes. Ainsi, tous les êtres créés verraient ses attaques contre l’administration céleste sous leur vrai jour. Les attributs divins de justice et de miséricorde, comme l’immutabilité de la loi de Dieu, ne pourraient plus jamais être mis en doute.
La révolte de Satan devait servir de leçon à l’univers durant tous les âges futurs, et constituer un témoignage perpétuel contre la nature du péché et de ses effroyables résultats. Dieu a voulu que les effets de la politique de Satan sur les hommes et les anges démontrassent à quoi aboutit le rejet de son autorité. Il a voulu témoigner que le bonheur de toutes les créatures issues de sa puissance créatrice est inséparable de l’existence de son gouvernement. Ainsi l’histoire de cette aventure effroyable sera une sauvegarde perpétuelle destinée à préserver tous les êtres saints de la séduction du péché et de ses douloureuses conséquences. » Ellen G. White, Patriarches et prophètes, p. 18.
Discussion:
La « théodicée » est un terme désignant la justification de Dieu face au mal. Mais ce n’est pas la justification du mal lui-même. Imaginez quelqu’un au ciel disant: « Oh, oui, Jésus, maintenant je comprends pourquoi ma famille a été torturée et assassinée sous mes yeux. Oui, tout cela a beaucoup de sens maintenant. Merci, Jésus! » C’est absurde. Comment pouvons-nous comprendre que c’est Dieu, et non le mal, qui sera finalement justifié dans le grand conflit? (Voir la leçon neuf.)
Vous êtes-vous déjà senti un peu comme Job? Avez-vous déjà été tenté de penser qu’il ne pouvait pas y avoir de bonne explication à la souffrance que vous et vos proches avez vécue? Comment la prise de conscience finale de Job qu’il a « parlé » des choses « sans les comprendre » (Jb 42:3, LSG) éclaire-t-elle la position dans laquelle nous nous trouvons par rapport à nos propres questions?