Le questionnaire de l'école du sabbat présenté en français est disponible afin de faciliter votre étude.

Texte à étudier : Mt 13:24-27; Gn 1:31; Ez 28:12-19; Esa 14:12-15; Mt 4:1-11; Jn 8:44, 45.

Verset à mémoriser : « Je mettrai inimitié entre toi et la femme, entre ta postérité et sa postérité: celle-ci t’écrasera la tête, et tu lui blesseras le talon » (Genèse 3:15, LSG).

Etude du Samedi Après-midi

Le grand conflit entre Christ et Satan est central à la théologie biblique. Bien que l’idée d’un conflit cosmique entre Dieu et des créatures célestes déchues et rebelles contre Dieu soit un motif important des Écritures (Mt 13:24-30, 37-39; Apo 12:7-10), et bien que cette idée soit si répandue dans une grande partie de la tradition chrétienne, de nombreux chrétiens l’ont rejetée ou négligée.

Du point de vue biblique, cependant, le thème d’un conflit cosmique, dans lequel le diable et ses anges s’opposent au royaume de Dieu, n’est pas un thème que nous pouvons négliger sans manquer une grande partie de ce dont parlent les récits bibliques. Les Évangiles seuls sont remplis de références au diable et aux démons qui s’opposent à Dieu.

Au début de cette semaine, nous aborderons la manière dont les deux questions suivantes peuvent être répondues en se basant sur certains passages bibliques cruciaux:

  1. Dans quels passages les Écritures enseignent-elles qu’il y a un conflit cosmique entre Dieu et Satan?
  2. Selon les Écritures, quelle est la nature du conflit?

* Étudiez cette leçon pour le sabbat 1er mars

Etude de Dimanche

C’est un ennemi qui a fait cela

Lisez Matthieu 13:24-27. Comment cette parabole nous aide-t-elle à comprendre l’existence du mal dans notre monde

Jésus raconte l’histoire d’un propriétaire terrien qui n’avait semé que de bonnes graines dans son champ. Cependant, l’ivraie poussa parmi le blé. En voyant cela, les serviteurs du propriétaire lui demandèrent: « Seigneur, n’as-tu pas semé une bonne semence dans ton champ? D’où vient donc qu’il y a de l’ivraie? » (Mt 13:27, LSG). Cela est similaire à la question souvent posée aujourd’hui concernant le problème du mal: si Dieu a créé le monde entièrement bon, pourquoi y a-t-il du mal dans le monde?

Lisez Matthieu 13:28-30 à la lumière de l’explication de Christ dans Matthieu 13:37-40. Comment cela éclaire-t-il également la nature du conflit cosmique?

Le maitre répondit à la question de ses serviteurs: « C’est un ennemi qui a fait cela » (Mt 13:28; LSG). Plus tard, Jésus identifia celui qui « sème la bonne semence » comme « le Fils de l’homme », qui est Jésus Lui-même (Mt 13:37, LSG), et expliqua que « le champ, c’est le monde » (Mt 13:38), et « l’ennemi qui » a semé l’ivraie est « le diable » (Mt 13:39, LSG), décrivant explicitement un conflit cosmique entre Christ et Satan. Pourquoi y a-t-il le mal dans le monde? Le mal est l’œuvre d’un ennemi (le diable) qui s’oppose au maitre. « C’est un ennemi qui a fait cela » (Mt 13:28, LSG).

Cette réponse, cependant, provoque la question suivante: « Veux-tu que nous allions l’arracher? » En d’autres termes, pourquoi ne pas déraciner le mal immédiatement? « Non », répondit le maitre, « de peur qu’en arrachant l’ivraie, vous ne déraciniez en même temps le blé. Laissez croitre ensemble l’un et l’autre jusqu’à la moisson » (Mt 13:28-30 LSG; Voir aussi Mc 4:29). Selon la parabole, Dieu mettra finalement fin au mal, mais le déraciner prématurément entrainerait des dommages collatéraux irréversibles et nuisibles au bien.

Quels sont les dangers du fait de chercher à déraciner l’ivraie du blé main-tenant? Au même moment, pourquoi cela ne signifie-t-il pas de simplement ignorer le mal que nous rencontrons?

Etude de Lundi

L’origine du conflit sur la terre

Parallèlement à la question de la parabole – pourquoi y a-t-il de l’ivraie dans le champ si le propriétaire n’a planté que de la bonne semence – il y a une autre question: si Dieu a créé le monde entièrement bon, comment le mal y est-il apparu?

Lisez Genèse 1:31. Que révèlent les paroles de Dieu sur l’état de la création lorsqu’Il avait fini de créer, et pourquoi cette réponse est-elle importante?

Selon Genèse 1:31, lorsque Dieu avait fini de créer le monde, cela était « très bon ». Dans Genèse 1, il n’y avait aucune trace de mal dans la création de cette planète par Dieu. Comment, alors, le mal est-il entré dans l’expérience humaine?

Lisez Genèse 3:1-7. Que nous dit cela sur la façon dont le mal est arrivé ici sur terre? Quelle lumière cela apporte-t-il sur la nature du conflit cosmique? (Voir aussi Apo 12:7-9.)

Dans ce récit, nous voyons des mensonges sur le caractère de Dieu proféré par le serpent, identifié comme le diable lui-même (le « serpent ancien » [LSG]) dans Apocalypse 12:7-9. Le serpent utilisa d’abord une question pour jeter le doute sur le commandement de Dieu, inversant presque ce que Dieu avait commandé dans sa question. Ensuite, le serpent contesta directement ceque Dieu avait dit, disant à Ève: « Vous ne mourrez point » (Gn 3:4, LSG).

Quelqu’un, soit le serpent, soit Dieu, avait menti à Ève, qui a maintenant un choix à faire quant à savoir si elle doit croire à ce que Dieu lui a dit ou à la parole du serpent.

Ici et ailleurs dans les Écritures, la nature de ce conflit porte principalement sur ce qu’il faut croire et qui croire, ce qui est en soit intrinsèquement lié à l’amour. Et cela est dû au fait que nos croyances sur quelqu’un, le genre de personne qu’il est, et le fait de savoir si on peut lui faire confiance ou pas, ont un impact profond sur le fait que nous aimions et fassions confiance à cette personne et, dans ce cas, que nous écoutions ce qu’elle nous dit.

Lisez Genèse 3:15. La déclaration de Dieu au serpent selon laquelle la postérité de la femme, se référant au Messie, écraserait la tête du serpent est souvent identifiée comme le premier évangile (protoévangile) dans lesÉcritures. Comment cela renforce-t-il à la fois la réalité du conflit et nous donne de l’espoir au milieu de celui-ci?

Etude de Mardi

L’origine du conflit dans le ciel

Genèse 1-3 montre à lui seul que le mal existait avant la chute d’Adam et Ève. En terme conceptuel, le « mal » était déjà apparu, dans le nom de « l’arbre de la connaissance du bien et du mal » (Gn 2:9, 17). Ensuite, le serpent avait accusé Dieu de mentir alors que c’est lui, le serpent, qui mentait. L’existence du serpent (Apo 12:9), ainsi que ses mensonges, montrentla réalité du mal. Ainsi, même dans l’Éden avant la chute, la présence du mal était manifeste.

Lisez Ézéchiel 28:12-19 à la lumière d’Exode 25:19, 20. Quelle est la nature de la chute de cet être?

Selon ce passage, l’origine du mal et du conflit cosmique avait commencé dans le ciel.

Avant sa chute, l’être qui est connu sous le nom de Satan était un chérubin protecteur. Au-delà d’être identifié comme un chérubin, il « mettait le sceau à laperfection, et était plein de sagesse, parfait en beauté », et il était « en Éden, le jardin de Dieu » (Ez 28:12, 13, LSG). Aucune de ces choses ne pouvait être dite du roi humain de Tyr (ou de tout autre humain). Par conséquent, nous savons que nous avons ici un aperçu de la chute de Lucifer.

Lisez Ésaïe 14:12-15. Quelle lumière supplémentaire cela apporte-t-il sur l’origine du grand conflit?

Selon Ésaïe 14, Lucifer avait décidé de s’exalter et de se rendre semblable à Dieu. Ce verset complète ce que nous avons vu dans Ézéchiel 28, que son « cœur s’est élevé » à cause de sa « beauté » (Ez 28:17), ce qui aurait dû l’amener à glorifier le Dieu qui l’a créé beau. Au contraire, il était devenu orgueilleux. Pire, dans cet orgueil, il entreprit de prendre la place de Dieu etde Le calomnier. Le terme hébreu pour « commerce » dans Ézéchiel 28:16 signifie également « calomnie », une indication de la façon dont Satan agira contre Dieu et contre nous aussi.

Comment comprendre le fait que Lucifer, qui est tombé, était à l’origine, parfait « depuis le jour » oil a été créé « jusqu’à celui ol’iniquité a été trouvée » en lui (Ez 28:15)? Comment un être parfait peut-il tomber si le fait d’être « parfait » n’incluait pas une véritable liberté morale?

Etude de Mercredi

Si tu m’adores

La quête du pouvoir par Satan et son désir d’usurper le trône de Dieu sont également révélés dans les récits de la tentation que l’on trouve dans Matthieu 4 et Luc 4. Dans la rencontre frappante entre Jésus et le tentateur, beaucoup de choses sont révélées sur la nature du conflit. Nous voyons ici la réalité du grand conflit entre Christ et Satan, mais jouée en termes crus et graphiques.

Lisez Matthieu 4:1-11. Comment la réalité du grand conflit entre Christ et Satan est-elle révélée ici?

L’Esprit avait « emmené » Jésus dans le désert dans le but exprès que Jésus soit « tenté par le diable » (Mt 4:1, LSG). Et avant de faire face à cette rencontre, Jésus avait jeuné pendant quarante jours. Alors, quand le diable apparut, il tenta Jésus de transformer des pierres en pain, jouant sur l’extrême faimde Jésus. Mais Jésus avait contré cette tentation par les Écritures, et le plan de Satan échoua.

Ensuite, dans une tentative d’amener Jésus à agir de manière présomptueuse, le diable tenta Jésus de se jeter du haut du temple. Satan avait déforméles Écritures pour suggérer que si Jésus était vraiment le Fils de Dieu, lesanges Le protègeraient. Mais avec une lecture correcte des Écritures, Jésus contrecarra à nouveau cette tentation.

La troisième tentation révèle clairement ce que le diable essayait d’accomplir. Il voulait que Jésus l’adore. Satan tentait d’usurper l’adoration qui est due à Dieu seul. Et pour ce faire, il montra à Jésus « tous les royaumes du monde et leur gloire » et affirma ensuite: « « Je te donnerai toutes ces choses, si tu te prosternes et m’adores » (Mt 4:8, 9, LSG). En effet, dans Luc 4:6, un texte parallèle à Matthieu, le diable affirma: « Je te donnerai toute cette puissance, et la gloire de ces royaumes; car elle m’a été donnée, et je la donne à qui je veux » (Lc 4:6, LSG).

Une fois de plus, Jésus contrecarra la tentation avec les Écritures, et encore une fois Satan échoua.

Dans les trois cas, Jésus avait utilisé les Écritures pour se défendre contre les attaques de l’ennemi.

Éphésiens 6:12 nous rappelle que « nous n’avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre les dominations, contre les autorités, contre les princes de ce monde de ténèbres, contre les esprits méchants dans les lieux célestes » (LSG). Bien que nous ne devrions pas vivre dans la peur, pourquoi devons-nous toujours nous souvenir de la réalité de la lutte qui se déroule autour de nous?

Etude de Jeudi

La nature du conflit cosmique

Nous avons examiné certains passages qui évoquent un conflit cosmique entre Dieu et Satan. Mais comment un tel affrontement peut-il être envisageable? Comment pourrait-on contester l’autorité d’un Dieu omnipotent? Si ce conflit se limitait à une simple démonstration de puissance, il aurait été résolu avant même de prendre forme. Il doit donc revêtir une autre nature. En effet, lesÉcritures révèlent que ce conflit porte sur le caractère même de Dieu – un conflit fondé sur des accusations diffamatoires émises par le diable à l’encontre de Dieu, prétendant, entre autres, qu’Il n’est ni parfaitement bon ni véritablement aimant. De telles accusations ne sauraient être réfutées par la force ou la coercition, mais seulement par une comparaison des deux caractères antagonistes.

« Dans sa lutte contre le péché, Dieu ne pouvait employer d’autres armes que la justice et la vérité, tandis que Lucifer pouvait faire usage de flatterie et de mensonge. Falsifiant les paroles de Dieu et calomniant les plans de son gouvernement, il prétendit que Dieu n’était pas juste en imposant des lois et des règlements aux habitants du ciel; qu’en exigeant de ses créatures la soumission et l’obéissance, il n’avait en vue que sa propre exaltation. Aussi l’habileté, les sophismes et la calomnie dont il usa lui donnèrent-ils au début un avantage considérable. » Ellen G. White, La tragédie des siècles, p. 437.

Lisez Jean 8:44, 45 à la lumière d’Apocalypse 12:7-9. Que révèlent ces passages sur le caractère du diable et sa stratégie?

Le plan du diable depuis le début, était d’essayer de faire croire aux créatures que Dieu n’était pas vraiment juste et aimant et que Sa loi était oppressive et nuisible. Il n’est pas étonnant que Jésus qualifie le diable de « menteur et le père du mensonge » (Jn 8:44, LSG). En revanche, Jésus était venu pour « rendre témoignage à la vérité » (Jn 18:37, LSG) et contrer directement les mensonges et les calomnies de Satan, en vainquant et, finalement, en détruisant le diable et son pouvoir (1 Jn 3:8, Hb 2:14).

Apocalypse 12:9, 10 identifie Satan comme (1) le « serpent ancien » (LSG), (2) celui qui accuse le peuple de Dieu, dans la cour céleste et (3) le grand dragon qui séduit toute la terre. Le mot grec traduit par « diable » signifie simplement « diffamateur », montrant une fois de plus que la nature du conflit est une question de croyances, y compris les croyances sur le caractère de Dieu.

Etude de Vendredi

Réflexion avancée

Lisez Ellen G. White, « L’origine du mal », pp. 433-443, dans La tragédie des siècles.

« Dieu n’est pas responsable de l’entrée du péché dans le monde: rienn’est plus clairement enseigné par les Écritures. Aucun refus arbitraire de la grâce divine, aucune erreur dans le gouvernement divin n’a donné lieu à un mécontentement et à une révolte. Le péché est un intrus mystérieux et inexplicable; sa présence est injustifiable. L’excuser, c’est le défendre… Si l’existence de Satan avait été immédiatement supprimée, l’univers aurait servi Dieu par crainte plutôt que par amour. Les sympathies qui allaient au chef de la révolte n’auraient pas complètement disparu, et l’esprit d’insurrection n’aurait pas été entièrement déraciné… Il fallait donc que l’univers tout entier comprît le caractère réel de l’usurpateur et la vraie nature de ses machinations. Il fallait que, devant les habitants du ciel et de tous les mondes, fussent démontrées la justice de Dieu et la perfection de sa loi. Dans l’intérêt de l’univers entier à travers les âges éternels, il importait que chacun pût voir sous leur véritable jour les accusations de Lucifer contre le gouvernement divin. Il fallait, en outre, d’une manière indubitable, que l’immutabilité de la loi de Dieu fût établie et que les accusations du grand révolté fussent condamnées par ses propres œuvres. Il fallait laisser murir le mal. » Ellen G. White, La tragédie des siècles, pp. 433, 438.

Discussion:

Beaucoup de gens se demandent comment une créature sans péché comme Lucifer avait pu pécher pour la première fois. Pourquoi le péché est-il si « mystérieux » et « inexplicable »? Comment expliquer ce premier péché sans l’excuser ou le justifier? C’est-à-dire, pourquoi le fait d’expliquer l’origine du péché reviendrait-il à le justifier?

Pourquoi Dieu n’avait-Il pas simplement supprimé immédiatement l’existence de Satan? Pourquoi fallait-il « laisser murir le mal »? En quoi cela est-il « dans l’intérêt de l’univers entier à travers les âges éternels »?

Pourquoi est-il si important de comprendre que le conflit entre Dieu et Satan n’est pas un conflit de pure puissance, mais un conflit d’un autre genre? Comment un conflit sur la nature divine peut-il revêtir un sens, là oune controverse portant exclusivement sur la puissance ne saurait en avoir?

Comment la compréhension de la nature du conflit tire-t-elle le voile, pour ainsi dire, sur la façon dont votre propre vie pourrait être un microcosme du conflit cosmique? De quelle manière vivez-vous encore aujourd’hui la réalité de ce conflit? Comment devriez-vous réagir de manière à montrer de quel cé vous êtes vraiment?

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