Le questionnaire de l'école du sabbat présenté en français est disponible afin de faciliter votre étude.

Texte à étudier : Mc 4.1-34 ; Jc 1.21 ; Es 6.1-13 ; Ps 104.12 ; Dn 4.10-12.

Verset à mémoriser : Il leur disait encore : Prenez garde à ce que vous entendez. C’est avec la mesure à laquelle vous mesurez qu’on mesurera pour vous, et on y ajoutera encore pour vous. Car on donnera à celui qui a ; mais à celui qui n’a pas, on enlèvera même ce qu’il a (Marc 4.24, 25).

Etude du Samedi Après-midi

L’étude de cette semaine porte sur les paraboles de Marc 4. Des trois évangiles synoptiques (Matthieu, Marc et Luc), c’est Marc qui compte le moins de paraboles. Depuis des années, les spécialistes se disputent à propos du sens et de l’interprétation des paraboles de Jésus : comment les interpréter, ce qu’elles signifient, pourquoi Jésus les a racontées, quel genre de leçons elles étaient censées révéler, et jusqu’à quel point on devait les prendre au pied de la lettre, ou bien si elles étaient de simples allégories, etc.

Nous n’allons évidemment pas résoudre toutes ces questions dans la leçon de cette semaine. Nous allons plutôt les examiner, et, par la grâce de Dieu, essayer de comprendre ce que Jésus a voulu dire par le biais de ces paraboles.

Marc 4 compte cinq paraboles : le semeur, la lampe, la mesure, la croissance de la graine et la graine de moutarde. Le chapitre tourne essentiellement autour de la parabole du semeur. Jésus raconte d’abord cette parabole, puis en donne la raison, et pour finir son interprétation. Ce modèle en trois étapes sera le point de mire des études de dimanche, lundi et mardi. Les autres paraboles seront le sujet de l’étude de mercredi et jeudi.

Étudiez la leçon de cette semaine pour le sabbat 27 juillet.

Etude de Dimanche

La parabole du semeur

Lisez Marc 4.1-9. À quoi ressemblent les différents sols, et qu’arrive-t-il quand la semence y tombe ?

Quand les gens lisent les paraboles de Jésus dans les évangiles, ils sautent souvent sur l’interprétation que Jésus en donne. Après tout, n’est-ce pas le but de ces histoires : enseigner une vérité spirituelle importante pour la vie chrétienne ? C’est vrai, mais parfois, en-dehors de brefs commentaires du type : « Le royaume de Dieu » ou « Que celui qui a des oreilles entende », Jésus n’explique pas la parabole.

Il est donc bon de prendre le temps d’analyser simplement l’histoire en elle-même afin de comprendre où nous amènent ses différentes caractéristiques narratives. Une telle analyse de la parabole du semeur nous donne de nombreux éclairages. La semence est la même à chaque fois, mais elle tombe dans quatre types de sols différents. Le type de sol influence considérablement ce qu’il adviendra de la semence. La parabole n’est pas un récit continu, mais elle est en réalité composée de quatre récits individuels racontés jusqu’à leur dénouement. Le temps nécessaire pour terminer chaque récit s’allonge à chaque fois.

La semence qui tombe sur la route est immédiatement picorée par les oiseaux. « Comme il semait, une partie de la semence tomba le long du chemin : les oiseaux vinrent et la mangèrent » (Mc 4.4).

La semence qui tombe sur le sol pierreux pousse pendant quelques jours ou quelques semaines, avant d’être brûlée par le soleil.

La semence qui tombe parmi les épines prend davantage de temps encore pour pousser, et finit par être étouffée par les épines.

C’est la semence qui tombe dans la bonne terre qui prend le plus de temps à pousser, probablement toute une saison, le temps habituel pour toute culture.

Trois des récits parlent d’échec. Seul le dernier parle de succès, et même d’une récolte abondante. La longueur des histoires, la narration qui s’allonge à chaque histoire, et le fait qu’une seule histoire parle de succès, tout cela renvoie au risque d’échec mais aussi à la récolte abondante que donne le succès.

La parabole semble parler du prix à payer quand on est disciple et des risques que cela suppose, mais aussi de la récompense abondante qui est la nôtre quand nous suivons Jésus.

Quelles autres leçons spirituelles peut-on tirer de la nature ?

Etude de Lundi

Interprétation de Jésus

Jésus avait terminé sa parabole, sans donner d’explication immédiate. D’après le texte (Mc 4.1), Jésus la prononça devant « une foule nombreuse ». Ce n’est que plus tard, avec un groupe restreint (Mc 4.10), qu’il explique le sens de la parabole.

Lisez Marc 4.13-20. De quelle manière Jésus interprète-t-il la parabole du semeur ?

Jésus interprète la parabole en identifiant les éléments externes au récit représentés par un nombre de détails dans l’histoire. L’interprétation indique que l’histoire est une libre allégorie avec des références au monde réel, mais pas nécessairement dans les moindres détails.

Jésus identifie la semence. Il s’agit de « la parole ». Cela renvoie à la Parole de Dieu, notamment telle qu’elle est prêchée par Jésus. Jacques 1.21 dit : « Aussi, rejetant toute saleté et tout débordement de malfaisance, accueillez avec douceur la Parole, qui a été plantée en vous et qui peut vous sauver ».

Les différents types de sol sont différents types d’auditeurs. Dans l’interprétation de Jésus, tout le monde entend la Parole. Autrement dit, tous les types de sols ont reçu de la semence. Mais la réception est différente. La terre du chemin est sèche et dure, et les oiseaux se saisissent de la semence. Jésus décrit ainsi Satan qui vient arracher la vérité. Le sol pierreux est peu profond. Jésus décrit ainsi ceux qui ont un engagement superficiel. Ils n’ont pas évalué le prix à payer pour être disciple. Le sol envahi par les mauvaises herbes étouffe les semences qui y ont été plantées. Jésus explique que cette image renvoie aux soucis et aux richesses qui étouffent la Parole. Mais la bonne terre représente ceux qui entendent la Parole et la reçoivent, de sorte qu’elle grandit et produit une récolte abondante.

Les explications les plus longues concernent le sol pierreux et celui envahi de mauvaises herbes. En décrivant les auditeurs de type « sol pierreux », Jésus souligne des éléments opposés : ils reçoivent la Parole avec joie, mais ce sont des disciples temporaires. Quand la persécution survient, ils disparaissent. Pour les auditeurs de type « sol envahi de mauvaises herbes », c’est un peu le contraire. Ils ne disparaissent pas à cause des moments difficiles, mais à cause des bons moments : ils se concentrent sur les choses du monde et non sur le royaume de Dieu. Leurs préoccupations tournent autour de ce que le monde a à offrir.

Réfléchissez à votre vie. Y a-t-il des éléments des différents sols qui tentent de s’immiscer dans votre vécu ? Cela peut arriver plus subtilement qu’on ne le pense. Quels choix faire pour changer, si nécessaire ?

Etude de Mardi

Pourquoi des paraboles ?

Lisez Marc 4.10-12. Pourquoi Jésus enseignait-il en paraboles ?

Une lecture superficielle de ces versets pourrait donner l’impression que Jésus enseignait en paraboles afin de maintenir dans l’ignorance les personnes de l’extérieur. Mais cette perspective ne correspond pas aux actions de Jésus rapportées ailleurs dans Marc. Dans Marc 3.5, 6, Jésus est peiné par le cœur endurci des chefs religieux. Dans Marc 3.22-30, Jésus prend au sérieux les arguments des scribes et explique en détails pourquoi ils se trompent. Dans Marc 12.1-12, les chefs religieux comprennent que la parabole des vignerons les concerne. Cette parabole est en réalité un avertissement : voilà où leur complot va les mener et quelles seront ses terribles conséquences. S’il ne se souciait pas d’eux, il ne les mettrait pas en garde. Nous devons donc examiner de plus près ces paroles de Jésus ici dans Marc 4 si nousvoulons les comprendre. Jésus est en fait en train de paraphraser Ésaïe 6.9, 10.

Lisez Ésaïe 6.1-13. Qu’arrive-t-il à Ésaïe ici, et quel message doit-il transmettre à Israël ?

Ésaïe a une vision de Dieu dans son temple et il est accablé par la gloire de Dieu et par sa propre indignité. Dieu le purifie et lui confie un message choquant. Toutcomme Marc, ce message semble en décalage avec le reste du livre d’Ésaïe, où le peuple de Dieu est beaucoup réconforté.

Dans Ésaïe 6, le message est conçu pour créer un électrochoc afin que le peuple de détourne de ses mauvaises voies. Dans Marc, la clé se trouve au verset 35 du chapitre 3. Pour comprendre les paroles et les enseignements de Jésus, on doit faire la volonté de Dieu (Mc 3.35). On entre ainsi dans la famille de Jésus. Ceux qui ont déjà décidé que Jésus est possédé par le diable refuseront d’écouter.

Quand Jésus cite Ésaïe 6, cela ne veut pas dire que Dieu maintient les gens à distance, mais que leurs propres idées préconçues et la dureté de leur cœur les empêchent d’accepter la vérité qui sauve.

Cette vérité est le fil conducteur de la parabole du semeur. Chacun choisit le sol qu’il veut être. Chacun décide pour lui-même de s’abandonner ou non à Jésus. En définitive, chacun choisit son destin.

Etude de Mercredi

La lampe et la mesure

Lisez Marc 4.21-23. Sur quoi Jésus insiste-t-il particulièrement dans la parabole de la lampe ?

À l’époque de Jésus et dans cette région du monde, la taille et la construction des maisons variaient en fonction des zones géographiques et des moyens des propriétaires. Les maisons suivirent ensuite un modèle grec : elles étaient bâties autour d’une cour, mais avec différents niveaux de sophistication. Ou bien Jésus parle peut-être des plus petites maisons des paysans. Grande ou petite maison, la question est : un jour, la vérité sur Jésus sera révélée.

Jésus pose deux questions dans Marc 4.21. La première suppose une réponse négative : « Met-on la lampe sous le boisseau, ou sous le lit ? » La deuxième question suppose une réponse positive : « N’est-ce pas plutôt sur le porte-lampe ? » Jésus présente un scénario absurde, presque comique, pour énoncer une vérité. Les lampes servent à donner de la lumière. Sinon, elles perdent leur raison d’être. Marc 4.22 explique la parabole en faisant référence à des secrets rendus publics. Tous ceux qui ont une adresse électronique ou un ordinateur qui a été piraté en connaissent un rayon làdessus ! Mais c’est de l’Évangile dont Jésus parle.

Lisez Marc 4.24, 25. Où Jésus veut-il en venir avec la parabole de la mesure ?

Dans de nombreuses régions du monde, on vend des produits frais sur des marchés ouverts. Les commerçants ont généralement une balance pour peser les produits qu’ils vendent. Ces vendeurs ont l’habitude d’en ajouter un peu plus pour que l’acheteur se sente traité équitablement. Jésus revient sur la manière dont les bons vendeurs traitent les acheteurs pour énoncer une idée sur l’ouverture d’esprit à la vérité. Si quelqu’un est réceptif et suit la lumière, il en aura davantage encore. Mais s’il rejette la lumière, même ce qu’il avait auparavant lui sera enlevé.

Comment comprendre le principe qu’on est mesuré avec la mesure que l’on utilise ? Réfléchissez à ce principe en l’appliquant à toutes vos interactions.

Etude de Jeudi

Histoires de semences

Lisez Marc 4.26-29. Quel est l’angle principal de cette parabole ?

La majorité de l’évangile de Marc a des parallèles soit dans Matthieu, soit dans Luc, soit les deux. Mais ce n’est pas le cas de cette parabole. Elle n’apparaît que dans Marc. La perspective de cette courte parabole, c’est le processus de croissance. Jésus indique que c’est ainsi que fonctionne le royaume de Dieu. Les humains ont un rôle à jouer, mais la véritable croissance est l’œuvre de Dieu. Ce n’est pas un processus sans fin. L’histoire se termine brutalement avec la maturation de la semence. De même, le retour de Christ mettra brusquement un terme à l’histoire de notre monde.

Lisez Marc 4.30-32. Quelle est l’importance de la parabole de la graine de moutarde ?

Cette parabole met l’accent sur la manière dont quelque chose de minuscule peut croître jusqu’à devenir quelque chose d’étonnamment grand. Les graines de moutarde font généralement 1 à 2 millimètres de diamètre. La plante décrite ici est probablement la moutarde noire (brassica negra) et ses minuscules graines (on compte plus de 700 graines par gramme). Bien qu’il ne s’agisse pas des plus petites graines du monde, elles sont néanmoins très petites, surtout comparées à la plante qu’elles produisent, qui peut atteindre 3 mètres de hauteur. Jésus remarque que les oiseaux font même leur nid dans les branches du plant de moutarde. Cette dernière référence est une allusion à Psaumes 104.12, ainsi qu’à Daniel 4.10-12. Le Psaume 104 parle de la puissance créatrice de Dieu, et Daniel 4 représente Nabuchodonosor comme un grand arbre sous lequel le monde entier trouve de l’ombre et sa nourriture. Ce que dit Jésus, c’est que le royaume de Dieu, qui a commencé tout petit, deviendra grand et impressionnant. À l’époque de Jésus, les gens considéraient peut-être avec mépris ce prédicateur itinérant venu de Galilée avec son groupe de disciples. Mais l’histoire a montré que son royaume de grâce continue de s’étendre dans le monde entier.

« Cette bonne nouvelle du royaume sera proclamée dans le monde entier pour servir de témoignage à toutes les nations. Alors viendra la fin » (Mt 24.14, SG21).

Réfléchissez à ce qu’était « l’Église » au moment où Jésus a fait cette déclaration. Pourquoi sa prédiction est-elle aussi remarquable, et en quoi affirme-t-elle notre foi ?

Etude de Vendredi

Pour aller plus loin…

Lisez Ellen G. White, « Le semeur » dans Les paraboles de Jésus.

« La véritable sainteté est une consécration totale au service de Dieu ; sans une telle consécration, il ne saurait y avoir de vie chrétienne véritable. Le Christ exige de nous une consécration sans réserve. Il réclame notre cœur, notre esprit, notre âme, nos forces à son service. Celui qui ne vit que pour lui-même n’est pas chrétien.

L’amour doit être le principe de l’action. Il est l’essence même du gouvernement divin sur la terre et dans les cieux. Il faut aussi qu’il soit à la base du caractère chrétien, car c’est le seul élément qui puisse le rendre inébranlable et lui permettre d’affronter victorieusement l’épreuve et la tentation.

L’amour se révélera par le sacrifice. Le plan de la rédemption repose sur un sacrifice dont on ne peut mesurer la hauteur et la profondeur. Le Christ a tout donné pour nous, c’est pourquoi il faut que celui qui l’accepte soit prêt à renoncer à tout par amour pour lui. L’honneur et la gloire du Rédempteur doivent être nos principales préoccupations » — Ellen G. White, « Du naturel au spirituel », Les paraboles de Jésus, p. 34-35.

Questions pour discuter

«L’amour doit être le principe de l’action. Il est l’essence même du gouvernement divin sur la terre et dans les cieux ». En quoi la croix nous révèle-t-elle cette vérité extraordinaire ? Dans nos vies, comment refléter ce genre d’amour ? Pourquoi est-il impératif de le faire ?

Que répondre à quelqu’un qui insisterait pour dire que Jésus racontait des paraboles pour maintenir dans l’ignorance ceux de l’extérieur ? Pourquoi Jésus, qui est mort pour chaque être humain (voir 1 Jn 2.2), maintiendrait-il dans les ténèbres ceux qu’il allait sauver en mourant pour eux sur la croix ?

Une lampe est censée se trouver sur un porte-lampe, et non sous un panier (Mc 4.21). Appliquez ce principe à l’engagement de votre église auprès de la population locale. Comment élever plus haut la lumière ?

Réfléchissez à la parabole de la graine de moutarde (Mc 4.26-29). Quelle est lapart des êtres humains dans la croissance de la semence de l’Évangile, et quelle est celle de Dieu ? Nous avons de toute évidence une part, mais comment s’assurer de dépendre totalement de Dieu ? Se pourrait-il que cette attitude de dépendance totale soit un élément nécessaire pour la croissance ?

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