Glossaire:
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Type: nom commun.
Type de mot: féminin.
Définition: Au temps du Seigneur, les Juifs ne célébraient plus
la Pâque exactement comme lors du départ d’Egypte, à la hâte et debout
(Ex. 12, 11). Un repas assez long était partagé dans chaque maison. Les
membres de la famille et les invités étaient étendus sur des lits peu
élevés : c’est ainsi que le disciple Jean était dans le sein de Jésus,
penché sur sa poitrine (Jean 13, 23). Avec le chef de famille,
on entourait la table sur laquelle se trouvait l’agneau rôti (dans un
plat), des herbes amères, le pain sans levain et plusieurs coupes de
vin. Le repas commençait par la participation à une première coupe de
vin ; le chef de famille en buvait, puis la passait à tous les
convives. Cette coupe n’est pas mentionnée dans les évangiles. On
lisait ensuite dans les livres de Moïse divers passages se rapportant à
la Pâque et à la sortie d’Egypte. C’est ainsi que les parents
enseignaient leurs enfants à garder le souvenir de cette nuit mémorable
(Ex. 12, 26, 42). On récitait alors les Psaumes 113 et 114. En
célébrant l’œuvre glorieuse et magnifique de Dieu (Ps. 111, 3,
4), le peuple avait devant lui la délivrance du jugement et le passage
de la Mer Rouge, mais aussi la traversée du Jourdain (Ps. 114, 3, 5).
Le repas proprement dit commençait : on buvait la
seconde coupe, puis on mangeait l’agneau avec du pain sans levain et
des herbes amères. Cette seconde coupe est la première mentionnée par
les évangiles (Luc 22, 17). Le Seigneur l’a donnée aux douze
apôtres, en leur disant qu’il ne boirait plus du fruit de la vigne
(symbole de joie), avant l’introduction du royaume (Luc 22, 18). Lors du dernier souper, Judas est sorti à ce moment-là, dans la nuit (Jean 13,
30). L’agneau mangé, on présentait aux convives la troisième coupe (la
seconde mentionnée dans l’évangile) : c’est la coupe "après le souper"
(Luc 22, 20). Sans en boire lui-même, le Seigneur l’a présentée
à ses disciples, comme souvenir de sa mort sanglante, une figure de son
sang versé à la croix (Marc 14, 24). Le repas se terminait par
la lecture en commun et le chant des Psaumes 115 à 118. Le récit des
évangiles y fait probablement allusion dans cette parole : "Et ayant
chanté une hymne, ils sortirent et s’en allèrent à la montagne des
Oliviers" (Matt. 26, 30). Pensons davantage à notre Sauveur chantant avec ses
disciples les prophéties qui allaient s’accomplir en lui en cette nuit
mémorable :"Précieuse, aux yeux de l’Eternel, est la mort de ses saints" (Ps. 116, 15)."Liez avec des cordes le sacrifice aux cornes de l’autel" (Ps. 118, 27).